Samivel (1907-1992)
Classe
Personne
Forme retenue
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Samivel (1907-1992)
Autres formes du nom
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Paul Tancrède
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Tancrède, Paul
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Paul Gayet
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Gayet, Paul
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Paul Gayet-Tancrède
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Gayet-Tancrède, Paul
Pseudonyme(s)
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Samivel
Nom de famille
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Gayet
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Tancrède
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Gayet-Tancrède
Prénom(s)
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Paul
Langue
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Nationalité
fr
Genre
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masculin
Identifiant pérenne
Date de naissance
Date de mort
Lieu de naissance
Lieu de décès
Portrait, représentation de la personne
Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite
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Grand prix du film de montagne du Festival de Trente pour « Cimes et merveilles » (1952)
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
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Samivel (1907-1992)
Description
Né à Paris le 11 juillet 1907, Paul Gayet, fils unique, orphelin de père avant sa naissance, quitte Paris en 1920 avec sa mère, Marcelle Tancrède, pour se fixer aux Contamines dans le Val Montjoie. Il avait déjà eu l’occasion de suivre sa scolarité à Chamonix chez un oncle entre 1914 et 1918. Il commence donc à pratiquer le ski et fait ses premières ascensions dès la fin de l’enfance, et à 16 ans, gravit le Mont-Blanc. Lors de ses études au Lycée de Chambéry, il a pour professeur Daniel-Rops. Après le baccalauréat, il se lance dans le dessin humoristique pour la revue « La Vie Alpine » à Grenoble. Ses premières caricatures paraissent en 1928 et en 1930 il publie son premier album sur la montagne et les sports d’hiver « Sur les planches ». Dès celles-ci il utilise le pseudonyme de Samivel, emprunté aux « Pickwick Papers » de Dickens. Il participe en 1931 au salon des « Humoristes » à Paris et il est remarqué par l’éditeur Delagrave qui publie l’album « Sous l’œil des choucas ». En 1933, il réalise l’illustration de « Gargantua » d’après Rabelais, et en 1936, il réalise ses premières armes littéraires avec les albums « Goupil », « Brun l’Ours », « Les Malheurs d’Ysengrin » adaptés ou inspirés du Roman de Renart. En 1940, il sort son premier livre de nouvelles « L’Amateur d’abîmes ». De 1941 à 1945, coupé de Paris il publie des livres et albums chez un éditeur lyonnais. Après la guerre, il rencontre à Saint-Paul de Vence où il se fixe une partie de l’année depuis son mariage avec Suzy Régnier en 1930, Frédéric Lefèvre et comment à collaborer aux Nouvelles littéraires avec des reportages, des nouvelles, des dessins humoristiques. Il publie également des recueils de fables et contes et nouvelles, « Chapeaux pointus » (1946), « L’Île du piano à queue » (1948), « Les contes à pic » (1951).
En 1948, il part comme envoyé spécial des Nouvelles littéraires et comme cinéaste avec l’expédition française au Groenland dirigée par Paul-Emile Victor. Il abandonne le dessin pour le cinéma et réalise des films documentaires sur la nature ou l’histoire qu’il présente en conférences via l’organisme « Connaissance du Monde ». En 1949, il présente avec Paul-Emile Victor ainsi à la Salle Pleyel ses deux premiers films en couleurs « Printemps arctique » et « Les Hommes du phoque ». En 1952 il reçoit le Grand prix du film de montagne du Festival de Trente pour « Cimes et merveilles » ; en 1954, il réalise « Trésor de l’Egypte » et « Grand Pararis », en 1957, « Univers Géant, ou Les Nouveaux voyages de Gulliver », en 1958, « Le soleil se lève en Grèce », en 1963, « L’Or de l’Islande », et en 1969, « Soleils en Provence ». Les films sont toujours doublés d’un ouvrage illustré de photographies. En 1973, sort « Hommes, cimes et dieux », sur les mythologies de l’altitude et des montagnes ; en 1976, son premier et unique essai « L’œil émerveillé » explore l’esthétique de la nature. En 1977, il quitte l’ancrage familial des Contamines pour Vence puis Grenoble, en opposition au projet de « bétonnage » entre les vallées de Chamonix et du Beaufortin par le col de Joly (projet qui ne verra pas le jour et qui est à l’origine de l’intrigue du « Fou d’Edenberg », son premier et unique roman paru en 1967. Il s’attache dans les années précédentes à dénoncer ce possible saccage de ce seul espace naturel de moyenne montagne encore préservé sur le versant français du Mont-Blanc, et joue un rôle majeur dans la création du premier parc national français en 1963, le Parc de la Vanoise. Ses ouvrages suivants, « Le Grand Oisans » (1978) et « Contes des brillantes montagnes avant la nuit » (1980) célèbre également la nature. Il meurt à Grenoble le 18 février 1992.
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